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Photo du rédacteurFlorence Daphne Coaching

Fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis

Dernière mise à jour : 2 mars 2020

Fuis-moi, je te suis, suis-moi je te fuis. Qui ne connaît pas ce jeu ? Alterner le rôle du chat et de la souris, prendre celui du bourreau et de la victime pour espérer pouvoir attirer dans nos filets celui ou celle qui nous plaît.


Le dernier film britannique du réalisateur Roger Michell « My cousin Rachel » tiré du très beau roman de Daphne du Maurier, est une belle illustration de cette danse tragique. Personnage trouble et attirant, la secrète Rachel va repousser pour mieux attirer ensuite le doux Philipp. Un drame va se jouer et notre héros ne va pas s’en sortir indemne.

Quand vous rencontrez quelqu’un qui vous plaît et que vous vous dites « surtout ne pas lui montrer mon intérêt ! Je vais la jouer bel indifférent et cela va marcher… », est-ce une technique de séduction efficace ou l’assurance de rester célibataire ?


Apprendre à connaître l’autre (et à se connaître) sans le fuir :

Alice attirée par Jérôme au début a vite déchanté :

« chaque fois que je lui proposais de sortir à deux, soirée ciné ou autre, il préférait être avec ses copains ! j’ai bien senti qu’il fuyait les tête à tête, la seule chose qu’il voulait c’était des plans au lit. »

Prenez ce temps pour observer les réactions de l’autre et dès que votre petite voix intérieure vous dit « mais il joue à quoi là ? » Demandez-vous si c’est ce genre de partenaire que vous voulez.


Fuir une personne qui vous plaît est un risque :

Thomas ne rappelle pas, il a tout simplement peur :

« Avec Sophie je sens que cela va trop vite pour moi, je n’arrive pas à me décider à être officiellement en couple avec elle, j’ai la trouille de m’engager. »

La peur de l’engagement est fréquente, cependant adopter une attitude de fuite plutôt que d’exprimer clairement vos réticences est le meilleur moyen de ne pas pouvoir avancer à deux. La personne que vous choisissez de fuir, peut se lasser, se dire qu’elle ne vous plaît pas ou penser que vous avez quelqu’un d’autre dans votre vie et disparaître pour de bon. Montrer de l’indifférence au début d’une rencontre est voué à l’échec.

Alice et Sophie peuvent toutes deux faire le choix de ne pas se battre pour vivre ce semblant de relation par lassitude ou par peur de souffrir. Elles rencontreront plus tard un autre garçon qui ne fuira pas ses sentiments et apprendra à les aimer.


Le coller ou l’ignorer ?

Anne, elle, s’est jurée de ne plus se laisser avoir à ce petit jeu de cache-cache :

« quand je suis tombée amoureuse de Max, je lui envoyais des SMS toutes les heures, j’espionnais sa page FB et j’étais en permanence en train d’attendre qu’il me réponde, cela m’a épuisée de guetter le moindre battement de cils, tout cela pour qu’il me largue au bout de 2 semaines. Maintenant, je décide de ne plus montrer mes sentiments, mais je suis perdue ! »

Anne a choisi la fuite pour se protéger, mais elle risque de souffrir encore et surtout de ne plus s’accorder de valeur ! Des coachs bien intentionnés vous conseilleront cette méthode du faire semblant, du silence radio pour attirer l’autre… Comme si exprimer ce que l’on ressent était un risque à ne pas prendre. Sans être dans l’excès comme Anne, il y a un juste curseur à trouver ! Faites preuve de patience et de bienveillance, d’écoute des besoins de l’autre, d’attentions, si essentiels à trouver en début de relation.

Le silence peut être bien, à mettre en place pour prendre le temps d’écouter nos sentiments profonds et pour donner aussi à l’autre un peu d’espace pour qu’il puisse comprendre ce qu’il ressent sans se sentir étouffé. Sans harceler, on peut choisir d’exprimer notre attirance, notre envie d’être avec l’autre tout en respectant la distance dont l’autre a besoin.

Plutôt que de rester à surveiller votre téléphone toutes les secondes, sortez avec vos amis, et essayez de vous recentrer sur vous. Si vous ressentez de l’inquiétude quand une histoire commence, osez poser les bonnes questions à l’autre pour connaître son implication.

Si vous avez peur de l’abandon, faites un travail sur vous même en essayant de comprendre pourquoi vous êtes dans cet état d’esprit. Une histoire passée douloureuse peut en être la cause.


Fuir l’autre pour se faire désirer est un jeu d’ego :

Avouer ses faiblesses, se mettre en danger en exprimant une attirance n’est pas vraiment dans l’air du temps. Nous sommes dans une société où il n’est pas de bon ton d’avouer ses fragilités. Mathieu se confie :

« en tant qu’homme on est obligé de donner une image forte aux filles, leur faire croire qu’on est un tombeur alors qu’en fait moi, je n’ai qu’une envie, rencontrer quelqu’un pour construire une vraie histoire. »

Si nous voulons donner des chances à une relation naissante, mettons nous à nu dans nos émotions. Instaurons un dialogue de cœur à cœur et non d’ego à ego.

L’objectif n’est pas de se défendre et de sortir le bouclier lors d’une rencontre, mais d’apprendre à baisser la garde pour mieux se connaître.

Le jeu de dominant-dominé ne marchera pas, si vous souhaitez apprendre sincèrement à connaître l’autre.

Si vous prenez du plaisir à ce jeu de cache-cache enfantin, demandez-vous si vous êtes vraiment attaché à la personne avec qui vous jouez. Êtes-vous vraiment prêt à aimer ? À vous investir dans une relation ?


Cessez de jouer et devenir adulte :

Pour qu’une relation puisse démarrer, il est important d’être naturel et vrai. Posez des questions personnelles, racontez-vous lors d’une première rencontre. Exprimez à l’autre ce que vous aimez et pourquoi. Confiez vos attentes par rapport à ce que vous attendez d’une relation amoureuse. Sortez de ce jeu puéril du « je t’aime moi non plus ».

Osez être vous même, et si vous ne plaisez pas tant pis pour votre ego, ce n’est pas la bonne personne, passez votre chemin.


Chat ou souris ? Que choisissez-vous alors ?

Arrêtez de jouer surtout si l’autre vous plaît. Quand vous sentirez que l’amour frappe à votre porte, comme Serge Gainsbourg l’écrivait dans sa chanson, arrêtez de « Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve » et lancez-vous. Qui sait ? C’est peut-être le bon/la bonne.

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